Par un dimanche matin
ensoleillé, ce couple se rendit en voiture dans le village voisin. Ils venaient
là pour assister à la dernière messe célébrée par le prêtre du secteur, sur le
point de partir dans une autre paroisse après plus de dix ans de bons et loyaux
services, reconnus et appréciés de tous.
La communauté de
paroisses regroupant quatre villages, ils se dirent que partir tôt serait une
bonne idée, car l’événement allait attirer beaucoup de monde. Quelle surprise
en entrant -bien à l’heure- dans le village. De nombreuses voitures
stationnaient déjà des deux côtés de la chaussée, à l’entrée de la commune et
même en amont. On savait certes le prêtre très apprécié de ses paroissiens,
pour ses qualités humaines et pour avoir réussi à fédérer quatre communes
pourtant viscéralement attachées au départ à leurs clochers respectifs … mais
là, tout de même, cela surprit. On s’attendait à la foule des grands jours,
mais pas en de telles proportions, aucun des autres offices réguliers n’ayant à
ce point attiré de monde.
Plus ils s’avancèrent
dans le village, plus la circulation devint dense et compliquée. Pour un hommage,
cela allait en être un ! Et puis, à l’approche d’un croisement giratoire,
apparut le panneau indiquant une déviation de la route, ainsi que des
barrières. Le demi-tour à effectuer permit au couple d’apercevoir dans la rue
interdite d’accès des dizaines de stands avec des objets divers et variés,
ayant pour la plupart connu une première jeunesse il y avait fort longtemps.
Avaient-ils oublié que
seul un marché aux puces pouvait entraîner une telle ferveur dans le
village ? Que la leur allait croiser celle de la ferveur populaire en ce
beau dimanche matin ? L’important était là : chacun y allait dans un
esprit de communion.
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